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Quels sont les exercices efficaces pour soulager un syndrome rotulien ?
Table des matières
Résumé :
Le meilleur moyen de soigner un syndrome rotulien est de pratiquer des exercices physiques.
- Oui, mais quels exercices pratiquer ?
- Il y a t’il des exercices interdits ?
- Devez-vous faire des étirements ?
- A quelle fréquence pratiquer ?
Je réponds dans cet article à toutes ces questions et je vous donne des exemples concrets d’exercices.
Article rédigé par Aline Garnier, coach sportif spécialisée dans les douleurs chroniques aux genoux.
Pourquoi faire des exercices pour le syndrome rotulien ?
Petit récapitulatif avant d’entrer dans le vif du sujet des exercices physiques.
Pour rappel, le syndrome rotulien est une douleur à l’avant du genou, qui n’est pas une autre pathologie (c’est donc une pathologie vaste avec de nombreuses causes possibles).
La douleur à la rotule est dûe à un mauvais coulissement de celle-ci, qui frotte alors contre l’os du fémur. Et ces frottements créent une inflammation, donc de la douleur.
Toutes les études scientifiques s’accordent à dire que les exercices physiques sont fondamentaux car c’est grâce à eux que l’on va chercher à avoir un meilleur coulissement de la rotule, sans frottements, donc sans douleur (1).
En effet, on ne peut pas agir directement sur les os (à moins d’opérer), mais sur les structures molles qui permettent leur bon fonctionnement du genou.
D’où l’importance de la pratique d’exercices physiques !
Même les personnes sportives et musclées ont besoin de pratiquer des exercices spécifiques pour leurs genoux si elles ont mal. Je vous explique pourquoi plus en détail dans un article : Pourquoi la Mobilité Agile est la clé de la réussite ?
Dans tous les cas, sportifs ou non-sportifs, on veut absolument éviter ce que j’appele le cercle vicieux du syndrome rotulien :
Pour autant, la mise en pratique concrète n’est pas simple car la douleur du syndrome rotulien augmente souvent en bougeant. Or vous avez besoin de bouger pour aller mieux. Alors comment faire ?
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Les erreurs à éviter lors de la pratique des exercices pour le syndrome rotulien
L'erreur n°1 : Ne pas bien doser les exercices
On se retrouve donc face à une double contrainte :
- Le besoin de faire des exercices physiques, et notamment de se muscler.
- Sans que cela entretienne l’inflammation, car le risque alors est d’aggraver le syndrome rotulien au lieu de le résoudre.
- Pas assez d’activité, d’où une perte musculaire et une rotule de moins en moins bien maintenue.
- Ou à l’inverse, trop d’exercices ou des exercices trop forts par rapport aux capacités de vos genoux, ce qui entretien l’inflamation, voire l’augmente. Avec dans le pire des cas le développement de sensibilisation centrale.
L’objectif N°1 va donc être de trouver le bon dosage des exercices physiques(ce qu’on appele aussi la quantification du stress mécanique).
Ce point est tellement important que c’est le deuxième pilier de la méthode Bouge tes genoux : Appprendre à bien doser les contraintes physiques.
A RETENIR : Les exercices physiques ne doivent pas augmenter la douleur du syndrome rotulien. Une gêne (= 2 sur 10 si 0 = pas de douleur et 10 = très douloureux) est tolérable durant les exercices, à condition que cela s’arrête dans les heures qui suivent la séances, et au plus tard le lendemain.
Je sais que vous êtes nombreux à ne pas sentir la douleur durant les exercices mais seulement après. Si vous êtes dans ce cas, lisez attentivement le pilier DOSER de Bouge tes genoux car je traite en détail ce point.
Voici les autres erreurs fréquentes que je constate le plus. Elles sont moins graves dans le sens où elles peuvent freiner les résultats (mais pas forcément aggraver le syndrome rotulien comme c’est le cas avec l’erreur n°1 du mauvais dosage).
Ne pas assez varier les exercices et les séances.
Résultat le corps s’adapte et vous ne faites plus de progrès.
On sait aussi que travailler plusieurs articulations est plus efficace que de se concentrer sur la seula rticulation du genou en cas de syndrome rotulien (2).
On recommandait dans les annéesz 90 de renforcer principalement le vaste interne du quadriceps (comme la rotule est insére dans la quedriceps, on pensait que cela suffirait à « réaxer » la rotule). Ce modèle est complémentement dépasser aujourd’hui.
On va au contraire renforcer l’ensemble des muscles de la jambe, et notamment les quadriceps (avant de la cuisse), les ischio-jambiers (arrière de la cuisse) et les fessiers (muscles rotateurs de hanche).
Ne pas pratiquer assez régulièrement.
Une ou deux séances de kiné par semaine par exemple est loin d’être suffisant pour voir de réelles modifications de la motricité.
Je conseille de pratiquer des séances plus courtes mais plus régulières. Par exemple 4 à 6 fois 15 min par semaine (séances chez vous et chez un kiné/physio incluses).
Chercher uniquement à gagner en force musculaire.
Je pense que vous l’avez compris. En cas de syndrome rotulien, on va essayer d’avoir une rotule qui coulisse le mieux possible dans son rail. Alors oui, cela passe par une augmentation de la force musculaire puisque ce sont principalement les muscles qui guident la rotule.
Mais être plus fort ne suffit pas. On a aussi besoin d’améliorer l’ensemble de la motricité pour un fonctionnement optimal des genoux.
Par exemple, si vous avez un valgus dynamique, on va améliorer le contrôle moteur de la hanche pour éviter une rotation interne de la jambe en mouvement, limiter l’éffondrement du genou, pour certains renforcer les pieds pour qu’ils ne s’affaissent pas…
Un exemple de valgus dynamique sur l’image B :
Je n’ai pas trouvé de terme approprié pour parler du type d’exercices physiques nécessaire pour retrouver des genoux sans douleur. Le mot « renforcement musculaire » est trop centré sur le coté « force » et « muscles ».
Jai donc inventé le terme de Mobilité Agile, bien plus adapté.
Dans la Mobilité Agile, on travaille :
– La force
– Le contrôle moteur
– Le gainage articulaire
– La coordination
– L’équilibre
J’explique plus en détail ce qu’est la Mobilité Agile dans le pilier 3 de la méthode Bouge tes genoux : Bien bouger.
Oublier la qualité du mouvement
L’objectif des exercices pour soulager un syndrome rotulien, c’est de modifier votre motricité générale.
Et ça, cela demande de réaliser des mouvements précis et en conscience. Donc qualité du mouvement > rapidité d’exécution !
Je détaille plus en profondeur le lien entre le cerveau et les muscles et pourquoi faire des séries de squats ne sert à rien dans l’article : Comment se muscler intelligemment pour des genoux en forme ?
Quels sont les meilleurs exercices pour traiter un syndrome rotulien ?
Les exercices qui font travailler l’ensemble des éléments de la Mobilité Agile vont être intéressants.
Il n’y a PAS d’exercice idéal pour le syndrome rotulien.
C’est le fait de pratiquer des exercices variés, faisant travailler l’ensemble du corps et pas uniquement les genoux (4) et sans augmentation de la douleur qui va être le plus efficace.
Des exemples concrets d’exercices pour un syndrome rotulien
Vous êtes convaincu de l’importance bouger pour traiter votre syndrome rotulien ?
Génial !
Alors go pour quelques exemples d’exercices, à pratiquer sans que cela augmente la douleur (ni pendant, ni après la séance).
Exercice quadriceps (facile) :
L'écrase serviette pour débuter (facile) :
Quadriceps - initiation au squat avec chaise (moyen) :
Un exercice original pour les fessiers et les quadriceps + le contrôle moteur (facile) :
Exercice de la grue pour des fessiers en béton + renforcement de la jambe d'appui (moyen) :
5 exercices progressifs et intéressants en cas de syndrome rotulien (tous niveaux) :
Un exercice hyper efficace pour les fessiers + quadriceps + ischio-jambier + contrôle moteur du valgus dynamique (difficile) :
Je vous ai donné quelques exemples (parmi pleins d’autres, dont certains que vous retrouverez sur la chaine Youtube de Bouge tes genoux ).
Pensez d’ailleurs à vous abonner pour recevoir de nouveaux exercices et vidéos sur les genoux !
Comment bien se placer dans les exercices ?
Les personnes ayant un syndrome rotulien ont tendance à reproduire certains erreurs de placement.
Typiquement, vous êtes nombreux à avoir un affaissement du genou lorsque vous êtes sur un pied. Je vous invite à faire particulièrement attention à cet élément en gardant au maximum le genou au-dessus de l’axe du pied.
Pour que tout ça soit plus clair, je vous explique les placements dans mes vidéos d’exercices sur ma chaine Youtube ou dans mes programmes.
Combien de répétitions et à quelle fréquence faire des exercices en cas de syndrome rotulien ?
Vous me demandez souvent quels nombres de séances, de répétitions, de séries faire pour vos genoux.
Et je suis toujours bien embêtée pour vous répondre car cela dépend des cas et de pas mal de facteurs !
Mais voici des grandes lignes qui peuvent vous guider :
– Mieux vaut des séances courtes (10/15 min) plusieurs fois par semaine qu’une ou deux séances longues par semaine.
Le corps a besoin de répétitions pour prendre de nouvelles habitudes physique et cela évite de relancer l’inflammation en forçant trop.
– Si votre genou devient rouge, chaud ou gonflé, c’est que vous en faites trop. Ralentissez le rythme.
– Si vous êtes gêné au quotidien par vos genoux, faire 3 à 6 séances de 15 min par semaine au début est une bonne idée.
Cela va vous permettre de progresser plus rapidement. Et donc de rester motivé à faire des exercices.
– Si vos genoux sont fragiles mais que vous avez peu de gêne, 1 à 2 séances de renfo par semaine en entretien peut suffire (si vous avez une activité sportive de loisir en plus).
– Mieux vaut en faire moins et si tenir que de vouloir en faire trop et abandonner. C’est la régularité sur la durée qui est le plus important.
– L’essentiel, ce n’est pas le nombre de série d’un même exercice, mais le fait de varier suffisamment les exercices et les séances afin de toujours progresser.
Cela aide aussi à garder la motivation sur la durée !
Surtout, il n’existe pas de nombre de séries et de répétitions idéales. Oubliez le classique 3X10 systématique !
Si vous voulez travailler l’endurance musculaire, on va privilégier des séries longues avec peu d’intensité.
Si vous travaillez la puissance, alors vous ferez des séries courtes avec beaucoup de résistance.
Et puis tout ceci dépend de votre niveau personnel.
Si vous êtes perdu, fiez-vous à vos sensation physiques. Si vous ne sentez pas que ça chauffe dans les muscles (sans que cela tire dans les articulations) augmenter la charge ou le nombre de répétitions.
Ou faites appel à un coach sportif comme moi 😆!
Que faire si les exercices me font mal aux genoux ?
C’est le problème avec les douleurs chroniques.
Bouger est indispensable pour aller mieux.
Mais bouger peut aussi vous faire mal aux genoux.
Il faut donc y aller progressivement, sans augmenter fortement la douleur.
L’objectif : augmenter au fur et à mesure ce que vos genoux sont capables de faire.
En cas de syndrome rotulien, la tolérance à la douleur est de 2/10 (si on estime 0 = pas de douleur et 10 = très douloureux), durant les exercices et les heures qui suivent.
Donc si les exercices augmentent votre douleur de plus de 2/10, si votre genou devient rouge, chaud ou gonflé, c’est que vous êtes allé trop loin. Repartez sur des exercices plus faciles (ATTENTION, facile ne veut pas dire que ce n’est pas intéressant, il est possible de très bien travailler, même sans poids de corps au début !).
Apprendre à bien doser les efforts physiques est indispensable pour soigner un syndrome rotulien. Certaines études montrent même que c’est le facteur le plus important, devant les exercices (5).
Penser à moyen et long terme et pas à court terme pour soigner votre SFP
Si vous attendez une solution miracle, rapide et sans effort, alors vous risquez d’être déçus. J’en parle justement de ce sujet dans l’article Combien de temps dure un syndrome rotulien.
Je sais qu’il n’est pas facile de faire des exercices régulièrement pour ses genoux.
Que rester motivé sur la durée est un sacré défi !
Que choisir les bons exercices et arriver à varier les séances est vite très chronophage.
Qu’il est parfois difficile de savoir si on est sur le bon chemin quand on est seul.
Mais je suis persuadée que bouger pour ses genoux en cas de syndrome rotulien est la solution la plus efficace et la plus durable pour ne plus avoir mal.
Et que vous en êtes tous capables !
Alors GO ! Bougez pour vos genoux !
Pour ça, rien de plus simple, téléchargez une vidéo pour soulager et renforcer les genoux :
Je télécharge une séance vidéo de 15 min d’exercices pour retrouver des genoux au top
Faut-il s’étirer en cas de syndrome rotulien ?
Les étirements ne sont pas forcément utiles pour les personnes qui ont un syndrome rotulien.
Les étirements sont intéressants dans deux situations :
- Une raideur importante au-niveau des quadriceps ou des ischio-jambiers.
- Si les étirements soulagent la douleur.
Un quadriceps (muscle de la cuisse) très raide, a tendance à tirer la rotule vers le haut.
La rotule est plaquée contre le fémur ce qui augmente les risques de frottements.
D’autres personnes ont des ischio-jambiers très raides (muscles à l’arrière de la cuisse).
Cette raideur gêne le bon coulissement de la rotule car cela impose une trop grande résistance aux quadriceps, qui vont devoir “tirer” plus fort sur la rotule. La conséquence : plus de contraintes sur les cartilages et donc plus de risque de douleurs.
Autant je suis persuadée de l’importance du renforcement musculaire en cas de syndrome rotulien, autant je suis plus mitigé sur l’intérêt de faire des étirements.
Je m’explique !
Le renforcement va permettre aux muscles, tendons et ligaments de bien guider la rotule en toute circonstances.
Les exercices vont aussi préparer les genoux aux différentes situations du quotidien et des loisirs sportifs.
Donc pour moi, le plus important est de pratiquer des exercices de renforcement.
Les connaissances sur les étirements ont énormément évoluées ces dernières années. Les scientifiques se sont notamment rendus compte que les personnes souples ne se blessaient pas moins que les personnes raides.
Et que la raideurs musculaire en cas de syndrome rotulien était souvent une conséquence de la douleur (par une réaction automatique de contraction) et non la cause.
C’est pour ça que l’on recommande aujourd’hui principalement des exercices de type « renforcement musculaire » plutôt que des étirements.
Bien sûr, si vous avez le temps de faire les deux (renfo et étirements), c’est super !
Les étirements sont bénéfiques à de nombreux niveaux.
Mais si vous souffrez d’un syndrome rotulien et avez peu de temps, misez surtout sur le renforcement !
Si vous voulez en apprendre plus sur les étirements, j’en parle dans l’article Comment s’étirer pour des genoux sans douleur ?
Des exemples d’étirements statiques pour un syndrome rotulien :
Etirement des ischio-jambiers (statique) :
Etirement des quadriceps (statique) :
Etirement du psoas (statique) :
Etirement des adducteurs (statique) :
Etirements de la chaine postérieure (chien tête en bas) :
Je vous ai donné ici des exercices de type étirements statiques car c’est souvent ce que les personnes me demandent quand elles parlent d’étirements pour le syndrome rotulien.
Je vous rappele que ces exercices ont un intérêt seulement dnas deux situations (raideur des jambes importante et/ou diminution des douleurs aux genoux avec les étirements).
On privilégie aujourd’hui la mobilité, plus que les étirements statiques.
C’est un vaste sujet, c’est pour cela sue si cela vous intéresse, je vous invite à lire mon article : Pourquoi la mobilité est plus intéressante que les étirements ?
Les précautions à prendre lorsque l’on pratique des étirements avec un syndrome rotulien :
Les personnes ayant un syndrome rotulien ont aussi souvent les articulations hyperlaxes (articulations qui vont au-delà de leur amplitude normale).
Si les étirements sont mal pratiqués, alors les personnes tirent sur les tendons et ligaments au lieu des muscles, ce qui accentue le problème d’instabilité du genou.
Une astuce toute simple pour contrer ce problème, c’est de prendre appui contre le sol afin de s’assurer que l’on ne dépasse pas l’amplitude maximale de l’articulation.
Une autre précaution à prendre : pratiquez les étirements en dehors de vos séances de renforcement ou de sport.
En effet, si l’objectif est de gagner en souplesse, il vaut mieux éloigner les exercices d’étirements des exercices ayant demandé de fortes contractions musculaires.
Cela évite d’envoyer des messages contradictoires au cerveau lors de la reconstruction des fibres musculaires et cela est plus efficace.
Il y a t’il des exercices à éviter en cas de syndrome rotulien
J’en ai parlé à plusieurs reprises dans cet article mais c’est un point FONDAMENTAL de votre bonne récupération. Quelques soit votre souci de genoux, mais encore plus en en cas de syndrome rotulien !!!!!!
Il ne faut PAS que les exercices augmentent la douleur pendant ou après la séance.
Une gêne est tolérable, à condition qu’elle disparaisse au bout de quelques heures, et au pire le lendemain matin.
A part ça, il n’y a pas de mauvais exercice en cas de syndrome rotulien tant que vous respectez cette règle.
Parfois, certaines personnes peuvent être mal placées (par exemple en ayant un valgus dynamique important). Dans ce cas, vous risquez d’amplifier ce phénomène, ce qui est l’inverse de ce que l’on veut pour un bon coulissement de la rotule. Dans ce cas, ce n’est pas l’exercice qui est mauvais, mais son exécution.
Comme c’est une question qui revient souvent, j’ai rédigé un article complet sur le sujet des exercices à faire ou ne pas faire quand on a des genoux sensibles.
Et une vidéo courte pour les pressés :
Plutôt que de vous focalisez sur des mouvements à éviter, je vous invite plutôt à regarder votre situation dans sa globalité afin de prévenir les risques de récidives du syndrome rotulien.
Quel sport pratiquer si vous avez un syndrome rotulien ?
Peut-on faire du sport avec un syndrome rotulien ?
OUI, OUI, OUI !!!!!!
Et encore oui (au cas où vous auriez un doute sur ma réponse 😅).
Mais à une condition :
Tant que cela ne déclenche pas de la douleur pendant, ni après.
Le sport est la meilleure prévention des récidives car il vous permet de concerver une bonne musculature, et donc un meilleur fonctionnement des genoux.
Quel est meilleur sport à pratiquer si vous avez un syndrome fémoro-patellaire ?
Celui que vous aimez !
Parce que pratiquer un sport que vous aimez est la meilleure garantie que vous allez être régulier et assidu.
Or ces deux facteurs sont essentiels en cas de syndrome rotulien :
– Etre régulier vous évite de vous arrêter puis de reprendre. Votre corps et vos genoux gardent l’habitude des efforts que vous leur demandé.
– Etre assidu est indispensable puisqu’en cas de syndrome rotulien, vous êtes « condamné » à garder une bonne force musculaire toute votre vie. Alors autant faire une activité qui vous plait !
Est-ce qu'il existe des activités à éviter en cas de syndrome rotulien ou des sports interdits ?
On m’avait dit que je ne pourrais jamais faire de surf, de course à pied et pleins d’autres choses.
Aujourd’hui je pratique tous les sports que je veux, sans douleurs aux genoux : surf, rugby, hockey, ski, escalade, water polo, stand-up paddle, vélo, course à pied, de la randonnée…
Pour moi, il n’y a pas de bons ou de mauvais sports, de bons ou mauvais exercices.
Il y a des sports ou mouvements qui vous font mal aux genoux… pour l’instant 😉
Et des sports ou mouvements que vous pouvez pratiquer sans douleur aujourd’hui.
Mais avec des exercices de Mobilité Agile adaptés et à moins d’avoir un gros problème de malformation aux genoux, vous pouvez pratiquer les activités que vous voulez, tant que cela n’augmente pas vos douleur et que vous y aller progressivement.
Mon avis personnel sur le sujet en vidéo :
Que faire si mon syndrome rotulien ne passe pas avec des exercices physiques ?
Il est parfois difficile de soigner un syndrome rotulien.
Selon les causes de ce dernier, il est même possible que vos genoux restent votre point faible toute votre vie.
C’est souvent le cas quand on a une dysplasie… comme moi par exemple !
Mais avoir des genoux plus sensibles ne veut pas dire avoir mal et ne rien pouvoir faire.
Cela veut juste dire apprendre à se connaitre pour bien agir en cas de début de douleur et garder une activité physique régulière.
Je peux faire par exemple toutes les activités que je veux, mais mon syndrome rotulien peut se rappeler à moi de temps en temps.
Malheureusement, il peut arriver que certaines personnes n’arrivent pas à soigner un syndrome rotulien. Qu’elles restent très limitées dans leurs activités à cause de ça.
Et les médecins ne savent pas toujours pourquoi.
Je vous propose de vérifier dans cet ordre certains éléments afin d’identifier ce qui peut bloquer :
Est-ce que le bon renforcement a été fait ?
Première question essentielle : est-ce qu’un bon protocole de renforcement musculaire et d’amélioration de la motricité a été mis en place.
Quand on creuse, on se rend compte que cela est rarement le cas.
Un bon renforcement musculaire en cas de syndrome rotulien, ce sont :
– Une pratique très régulière (4 à 6 fois par semaine)
– Avec des séances courtes (10 à 30 min), surtout au début
– Des exercices variées, à la fois dans les situations et les groupes musculaires travaillés
– En reproduisant au maximum les situations du quotidien
– Avec un travail de proprioception
Les causes du syndrome rotulien n’ont pas été traitées :
Si les douleurs persistent malgré un bon renforcement musculaire, il est possible qu’une des causes de ce syndrome rotulien n’ait pas été identifiée.
Le renforcement est nécessaire dans tous les cas.
Mais cela peut ne pas être suffisant.
Par exemple, vous pouvez avoir des douleurs aux genoux parce que vos pieds ont une mauvaise position à cause d’une ancienne semelle orthopédique.
Et si vous ne changez pas cette semelle, il est possible que les douleurs persistent.
Il va donc falloir voir le corps et votre vie dans son ensemble pour comprendre si vous n’êtes pas passé à coté de quelque chose.
Un bon moyen pour cela est de se demander ce qui est différent dans votre vie entre aujourd’hui – où vous avez mal aux genoux – et avant le début des douleurs.
Et de noter tout ce qui a changé, de manière large.
Une des causes du syndrome rotulien se cache peut-être ici.
Un autre problème :
Si la douleur ne passe pas malgré vos efforts, effectuer de nouveaux examens médicaux est une bonne idée.
Cela permettra de vérifier qu’il n’y a pas d’autres problèmes de genoux qui n’ont pas encore été identifiés (lésion des ménisques, des ligaments, algodystrophie…).
Si vous ne savez plus trop quoi faire pour votre syndrome rotulien, je peux vous aider à y voir plus clair et analyser votre situation pour voir ce qui peut encore bloqué.
Pour cela, deux possibilités :
– Prendre un rdv bilan avec moi.
– Ou suivre le programme Genoux 360° (un programme complet d’exercices + un accompagnement par moi pendant 12 mois).
Conclusion
Si vous avez bien tout suivi, vous avez compris que pour soigner un syndrome rotulien, vous alliez devoir le prendre en main en faisant des exercices réguliers et progressifs (6).
Et si vous commenciez par une séance de 15 min ?
Rédigé par Aline Garnier
Je suis coach sportif spécialisée dans les douleurs chroniques aux genoux.
J’écris mes articles en m’appuyant sur :
- Mon expérience personelle (j’ai un syndrome rotulien aux deux genoux, dont un opéré).
- Les questions que me posent mes clients et mes lecteurs.
- Mes découvertes sur d’autres sites internet, des livres, des podcasts…
- La lecture d’études scientifiques.
Je ne suis pas médecin et ce blog n’a pas vocation à remplacer un avis médical mais à donner des conseils sur les cas généraux de mal de genoux.
SOURCES :
1- Wallis JA, Roddy L, Bottrell J, Parslow S, Taylor NF. A Systematic Review of Clinical Practice Guidelines for Physical Therapist Management of Patellofemoral Pain. Phys Ther. 2021 Mar 3;101(3):pzab021. doi: 10.1093/ptj/pzab021. PMID: 33533400.
2- Scali K, Roberts J, McFarland M, Marino K, Murray L. IS MULTI-JOINT OR SINGLE JOINT STRENGTHENING MORE EFFECTIVE IN REDUCING PAIN AND IMPROVING FUNCTION IN WOMEN WITH PATELLOFEMORAL PAIN SYNDROME? A SYSTEMATIC REVIEW AND META-ANALYSIS. Int J Sports Phys Ther. 2018 Jun;13(3):321-334. PMID: 30038822; PMCID: PMC6044587.
3- Fukuda TY, Melo WP, Zaffalon BM, Rossetto FM, Magalhães E, Bryk FF, Martin RL. Hip posterolateral musculature strengthening in sedentary women with patellofemoral pain syndrome: a randomized controlled clinical trial with 1-year follow-up. J Orthop Sports Phys Ther. 2012 Oct;42(10):823-30. doi: 10.2519/jospt.2012.4184. Epub 2012 Aug 2. PMID: 22951491.
4- Peters JS, Tyson NL. Proximal exercises are effective in treating patellofemoral pain syndrome: a systematic review. Int J Sports Phys Ther. 2013 Oct;8(5):689-700. PMID: 24175148; PMCID: PMC3811739.
5- Winters M , Holden S , Lura CB et coll.Efficacité comparative des traitements contre la douleur fémoro-patellaire : une revue systématique vivante avec méta-analyse en réseauJournal britannique de médecine du sport 2021 ; 55 : 369-377.
6- Crossley KM, van Middelkoop M, Callaghan MJ, Collins NJ, Rathleff MS, Barton CJ. 2016 Patellofemoral pain consensus statement from the 4th International Patellofemoral Pain Research Retreat, Manchester. Part 2: recommended physical interventions (exercise, taping, bracing, foot orthoses and combined interventions). Br J Sports Med. 2016 Jul;50(14):844-52. doi: 10.1136/bjsports-2016-096268. Epub 2016 May 31. PMID: 27247098; PMCID: PMC4975825.