A l’automne 2019, je suis partie deux mois en voyage à vélo en Thaïlande et au Laos avec mon mari et ma fille alors que j’ai un syndrome rotulien. Je vous raconte ici cette expérience et les leçons que j’en ai tiré.
J’ai un syndrome rotulien depuis l’adolescence. Mes genoux sont clairement mon point faible.
Pourtant, je n’ai jamais eu mal durant ces 1 500 km de vélo… avec pas mal de dénivelé !
Durant ce voyage, je suivais des personnes à distance pour les aider à retrouver des genoux sans douleur.
J’ai aussi continué à faire connaitre mon site internet : Bouge tes genoux.
Et ce fut l’occasion de créer une nouvelle série Youtube : Faites voyager vos genoux !
Travailler tout en voyageant a aussi été un sacré défi !
J’ai proposé un défi toutes les deux semaines pour avoir des genoux solides et des conseils pour prendre soin de ses genoux en voyage.
Voici un bilan de cette très chouette expérience, tant pour gérer ses genoux fragiles que pour travailler en voyage.
En espérant que cela vous donne des pistes pour suivre vos rêves, même avec des genoux fragiles !
Avoir des objectifs – que ce soit pour voyager à vélo, travailler ou soigner un syndrome rotulien – ça aide à avancer.
Je vous en ai déjà parlé, mais avoir des objectifs précis aide à rester motivé.
Faire plusieurs séances de renforcement musculaire pour mon syndrome rotulien dans les semaines précédents mon départ en voyage à vélo n’a pas été difficile.
Et cela pour plusieurs raisons :
– A la rentrée de septembre, j’avais bien noté au rugby que mes genoux étaient moins solides à cause de la pause de l’été.
J’étais motivée à ce que cela change avant notre départ.
– J’avais un objectif et une deadline précise : je devais être prête le 22 octobre pour ces deux mois à vélo.
– J’avais installé une routine.
Trois fois par semaine, je commençais ma journée par 15 minutes de renforcement musculaire avant de commencer à bosser.
Pas besoin de réfléchir, les lundi, mardi et jeudi, c’est renfo avant le boulot, quelque soit le programme de la journée !
Avoir des objectifs, c’est bien. Les tenir, c’est mieux !
Je vais ici vous parler de ma dernière expérience : travailler tout en voyageant à vélo en famille.
Parce qu’au fond, cette situation m’a demandé de mettre en place des stratégies qui peuvent vous aider pour d’autres objectifs. Comme soigner un syndrome rotulien par exemple.
Comme je vous le disais, j’ai travaillé durant ces deux mois de voyage à vélo.
Et c’était plus facile que ce que je pensais.
Attention, facile ne veut pas dire simple !
J’ai travaillé dans le bruit, la chaleur, fatiguée après plusieurs heures de surf ou de vélo…
Je me suis retrouvée avec mon ordi sur des plages magnifiques, dans la jungle, dans des cafés, au bord d’une piscine.
Mais aussi sur un trottoir, dans des bus, des bateaux, des trains…
Parfois sans connexion internet, sans ordi quand ma fille en avait besoin pour ses devoirs, sans table ou bureau, sans café…
Bref, il a fallu faire preuve d’un savant mélange entre adaptation, persévérance et lâcher prise.
Mais c’était quelque part aussi facile.
Jamais je n’ai eu le doute que j’arriverai à travailler pendant ces deux mois.
Vous aussi, vous prenez parfois des engagements.
De soigner votre syndrome rotulien ou de partie en voyage à vélo tout en travaillant par exemple ! Et ce n’est pas toujours simple dans la pratique.
Voici les facteurs qui m’ont aidé, en espérant que cela vous donne des pistes pour vos propres projets.
Mon plan d’action pour voyager à vélo (avec un syndrome rotulien) tout en bossant.
Je m’étais donné des objectifs très précis.
M’occuper en priorité de mes clients.
Publier deux articles par mois sur mon site.
Proposer deux défis par mois avec la série Faites voyager vos genoux !
Au minimum, quoi qu’il arrive !
Des objectifs chiffrés, précis, avec des dates limites, tout en restant raisonnables par rapport au temps que je voulais consacrer au travail dans le voyage.
Je vous invite à faire la même chose.
Que pouvez-vous faire pour soigner votre syndrome rotulien dans votre situation actuelle ?
Par exemple, si vous avez des enfants et un travail très prenant, faire une heure de sport par jour n’est peut-être pas faisable.
Mais 15 minutes de renforcement musculaire chez vous, une fois par jour, oui !
C’est précis, chiffré, avec une date limite (ici, une fois par jour).
Installer une routine pour atteindre vos objectifs.
J’ai vite installé une routine (les fameuses habitudes) !
Un check rapide de mes emails chaque matin. Juste pour voir s’il y avait des urgences à gérer. L’objectif premier était de partir le plus tôt possible à cause de la chaleur, pas de bosser à ce moment-là.
Une vraie plage de travail entre midi et 15h, pendant les heures les plus chaudes. Quelques soient les conditions ! Même s’il y a du bruit, pas de connexion internet (voire pas d’électricité)…
Un check rapide de mes emails le soir.
Vous aussi, créez une routine et suivez là sans vous poser de questions. Et vous avancerez vers vos objectifs, petit à petit.
Vous voyager à vélo et vous avez un syndrome rotulien ? Un exemple de routine pourrait être :
Le défi dentifrice quand vous vous lavez les dents, et le défi pont de bambou le soir. Et une séance complète de 15 minutes de renforcement musculaire uniquement les jours où vous ne pédalez pas.
Toujours profiter des moments creux pour avancer vers vos objectifs sans en avoir l’air…
Toujours profiter des moments creux : un long trajet en bus, quelques heures d’attente pour un bateau…
Ou comme sur cette photo, dans la rue en attendant que le tandem soit réparé.
C’était des occasions de travailler sans empiéter sur le voyage.
De votre côté, vous pouvez par exemple renforcer vos genoux tout en vous lavant les dents !
Cela ne vous prend pas de temps en plus, et c’est toujours ça de gagner.
Fixez-vous un cadre, flexible, pour atteindre plus facilement vos objectifs.
C’est important de vous fixer un cadre pour atteindre vos objectifs.
Tout en gardant à l’esprit que je voulais avant tout profiter de ce voyage.
Ne pas avoir de regrets en me disant que je n’ai pas pu vivre pleinement cette expérience à cause de mon travail.
Et puis on était en famille : je ne voulais pas que mon mari et ma fille pâtissent de mon boulot.
Donc je préfère rouler pendant les heures fraîches du matin que travailler. Même si à ce moment là les conditions de travail étaient peut-être meilleures.
Visiter ou faire du standup paddle quitte à bosser ensuite dans un bus.
Et savoir faire des exceptions pour profiter d’une belle rencontre par exemple.
Parce que c’est ça aussi voyager : s’adapter en permanence et profiter des opportunités.
Alors je sais, cela va à l’inverse de ce que je vous ai dit précédemment : il faut se fixer une routine et s’y tenir.
Mais je rajoute ici : en sachant faire des exceptions… quand elles en valent la peine !
Je vous invite à faire de même dans votre quotidien.
Oui, mettre en place des routines, c’est bien.
Mais si vous êtes malade, si vous avez des amis qui viennent à l’improviste, parfois il faut aussi savoir dire tant pis à ses bonnes résolutions !
Quitte à programmer deux séances au lieu d’une la prochaine fois par exemple.
Pour ne pas être trop frustré et risqué d’abandonner.
Donc oui, vous avez le droit de ne pas suivre vos engagements… mais seulement pour quelque-chose qui en vaut la peine.
Pas parce que vous avez la flemme ou que les conditions ne sont pas idéales.
Poser vous la question avant de remettre à plus tard : est-ce pour une bonne raison ?
Ajoutez une petite pression extérieure pour atteindre plus facilement vos objectifs pour votre syndrome rotulien !
Avoir une pression extérieure va vous aider à aller au bout de vos objectifs.
Pour moi, c’était ma fille !
On a dû aider notre fille à suivre sa scolarité pendant les deux mois de voyage.
C’était essentiellement mon mari qui s’en chargeait pendant que je travaillais.
Sauf qu’elle n’avait pas du tout envie de se plonger dans les apprentissages scolaires.
On a décidé d’en faire peu, mais tous les jours.
Je ne me voyais pas dire qu’aujourd’hui je ne travaillais pas parce que j’étais fatiguée ou que la connexion était mauvaise… alors que j’imposais à ma fille de faire ses devoirs !
Vous aussi, trouvez votre pression extérieure qui va vous obliger à suivre vos engagements.
Un ami qui vient courir avec vous, un coach qui vous suit, moi (les personnes que j’accompagne avec Genoux 360° sont très assidues et voient de vrais résultats)…
Aimez ce que vous faites et soigner votre syndrome rotulien sera beaucoup plus facile !
J’aime mon travail. Pas tout, tout le temps bien sûr.
Mais j’aime accompagner, guider d’autres personnes dans leurs évolutions.
J’aime réfléchir à de nouvelles problématiques.
J’aime inventer de nouveaux exercices de renforcement.
J’aime vous lire et vous répondre.
Et c’est toujours plus facile de faire ce que l’on aime qu’un truc que l’on déteste.
C’est pour ça que je vous encourage toujours à choisir un sport qui vous plait ! Parce que c’est la meilleure garantie que vous n’allez pas abandonner.
C’est vrai qu’il faut souvent y ajouter des exercices de renforcement musculaire si vous avez des genoux fragiles.
Et que cela ne va pas être facile de vous y tenir si vous n’aimez pas ça.
C’est pour cette raison (entre autres) que j’essaie de choisir des exercices variés et ludiques dans mes séances.
Pour que ce soit plus fun à suivre, et donc plus facile de s’y tenir !
Et que je vous invite à suivre en parallèle une activité physique qui vous plait vraiment.
Lancez-vous des défis !
Je me suis lancée un défi : créer une série autour de ce voyage : Faites voyager vos genoux !
Je n’aime pas trop me montrer en vidéo, et encore moins publiquement sur internet.
Mais je trouvais que c’était un moyen original d’aider les personnes aux genoux fragiles.
Et que cela m’obligerait à m’entrainer pour être plus à l’aise en vidéo.
Une fois engagée publiquement, difficile d’abandonner.
C’est pour ça que je trouve ça chouette quand vous avez un objectif qui vous engage.
Un voyage programmé, un raid, un déménagement…
Peu importe, mais vous devez être prêt à une date précise !
Et si en plus vous annoncez votre défi publiquement, il est peu probable que vous abandonniez.
Choisissez le bon matériel pour atteindre vos objectifs (travail, voyage à vélo ou soigner un syndrome rotulien).
Attention, le bon matériel n’est pas celui que vous croyez…
Le bon matériel n’est pas le matériel le plus technique ou récent.
Le plus important est de choisir du matériel dont vous êtes sûr.
Je suis partie avec mon ordi, même s’il est un peu lourd et encombrant.
Et mon vieux vélo, même s’il est un peu rouillé et qu’il n’a pas des vitesses super adaptées au dénivelé que l’on allait faire.
Parce que l’on s’est décidé assez tard, je n’ai pas eu le temps de chercher du nouveau matériel.
Et surtout, je n’aurai jamais eu le temps de les tester suffisamment avant le départ.
J’aurai pris le risque de galérer avec un netbook tout neuf. Et de me blesser au genou sur un nouveau vélo.
Vous partez en voyage à vélo et vous avez un syndrome rotulien : ce n’est pas du tout le bon moment de partir avec un vélo neuf que vous ne connaissez pas bien.
Idem : ne partez pas avec des baskets neuves pour une course, vos genoux n’y sont pas forcément adaptés.
Ne vous dites pas pour autant que vous ne pouvez pas voyager parce que vous n’avez pas un super vélo.
Bref, ne vous laissez pas piéger par les faux problèmes de matériel.
Utiliser ce dont vous avez l’habitude. Ou changer de matériel très progressivement et bien à l’avance pour ne pas prendre le risque de vous blesser aux genoux et de galérer.
Prévoyez un temps d’adaptation, que ce soit en voyage à vélo ou en cas de syndrome rotulien.
Certains d’entre vous m’ont envoyé de gentils messages au début de ce périple, à la suite des premières vidéos car ils étaient inquiets pour moi.
Sachez que cela m’a beaucoup touchée.
Encore merci !
Je tenais aussi à vous rassurer.
Oui, le début n’a pas été facile.
Mais ayant pas mal voyagé, on s’y attendait. Donc on n’était pas inquiets. Et la suite s’est très bien passé.
Certes, on aurait bien voulu commencer par un dénivelé plus facile, mais on avait déjà choisi le moins pire pour sortir de notre vallée…
Je pense qu’il est normal de se sentir déstabilisé quand on sort de sa zone de confort.
Clairement, arriver dans un pays inconnu, où il fait super chaud et humide, avec une nourriture totalement différente, se retrouver avec nos vélos dans des dénivelés de fou (des côtes à 20% !!!), avec quelques soucis mécaniques et le décalage horaire, ce n’est pas facile.
Mais on s’est ensuite très vite adaptés.
On avait aussi limité ce choc de l’arrivée en réservant à l’avance un hébergement (alors qu’après on y allait à l’improviste) avec climatisation et en restant les quatre premiers jours au même endroit.
Et j’avais fait des exercices pour mon syndrome rotulien les semaines avant de partir en voyage à vélo.
Sortir de sa zone de confort ouvre de nouveaux horizons, on en ressort au final plus fort et plus confiant.
A condition de prendre quelques précautions pour ne pas être complètement déstabilisé non plus.
Quelques soient vos projets, je vous encourage donc à vous lancer !
Tout en prenant en compte un temps d’adaptation au départ.
C’est normal (et pas grave) si c’est un peu dur au début.
Et si possible, essayez de vous simplifier le démarrage !
Si par exemple, vous commencez le renforcement musculaire pour vos genoux, suivez un programme tout prêt. ET encore mieux, faites vous accompagner par exemple avec Genoux 360°.
Ce sera beaucoup plus facile et confortable.
Et après un long voyage à vélo ou quand vous atteint votre objectif pour vos genoux ?
Pas facile le retour au train-train quotidien après une aussi belle expérience !
Mais ça aussi on le savait !
On a forcement besoin de digérer un voyage.
Et d’un temps pour reprendre ses marques après deux mois dans un cadre et avec un rythme totalement différent.
On serait bien resté plus longtemps en Asie. Mais on était aussi contents de rentrer retrouver la famille et les amis.
Et qu’est-ce que c’est bon de retrouver son lit et le silence après deux mois de vadrouille !
Le premier jour devant mon ordinateur, je l’avoue, je n’étais pas du tout efficace. Je ne savais pas trop quoi faire, par quoi commencer.
Et puis dès le lendemain, c’était reparti !
Je me suis donné un nouvel objectif : proposer un programme de préparation au ski pour les personnes ayant les genoux fragiles.
Là aussi, l’objectif est clair, avec une deadline : il faut que tout soit prêt dans deux semaines, avant les départs au ski !
J’avais aussi fait une demande de formation avant mon départ en voyage. Qui a été acceptée ! J’avais donc quelque chose de prévu dès mon retour.
Je vous invite à faire pareil.
Si vous préparez vos genoux pour une course par exemple, pensez à l’avance à l’après-course.
Sinon, vous risquez de laisser tomber vos bonnes habitudes après l’évènement et de voir revenir vos douleurs aux genoux.
Programmez-vous quand même une pause après la course afin de savourer ce que vous venez de vivre.
Mais pensez aussi en amont à un nouvel objectif à préparer. Ce sera plus simple pour garder vos bonnes habitudes.
Alors, voyager à vélo tout en travaillant et avec un syndrome rotulien ?
Ce voyage en famille à vélo en Asie a été une très chouette expérience.
Quoi de plus important que de passer des bons moments avec ses proches ?
C’était aussi un de mes rêves : voyager un peu plus loin et un peu plus longtemps que d’habitude à vélo.
Je ne peux que vous inviter à suivre vos rêves, car c’est ce qui nous fait sentir vivant et heureux.
Ne laissez pas vos genoux limiter vos envies.
Et vous, quels sont vos rêves ?
Est-ce que vos genoux posent un problème pour les atteindre ?
Rédigé par Aline Garnier :
Je suis coach sportif spécialisée dans les douleurs chroniques aux genoux.
J’écris mes articles en m’appuyant sur :
– Mes expériences personnelles.
– Les questions que vous me posez.
– Mes découvertes sur d’autres médias.
– La lecture d’études scientifiques.
Rappel : Je ne suis pas médecin et ce blog n’a pas vocation à remplacer un avis médical.